Et si on essayait juste pour voir ?

Il paraît que ça ne va pas trop fort, côté environnement. D’aucuns assurent même qu’il faudrait tout changer à la société actuelle pour tenter d’enrayer la catastrophe en cours, ou du moins limiter les dégâts déjà considérables infligés à notre pauvre mère nature, qui commencent d’ailleurs sérieusement à nous retomber sur le coin de la figure.

Après s’être un peu penché sur la question, c’est un point de vue que le CRAPO partage volontiers. Sauf que c’est plus facile à dire qu’à faire… Car il s’agit de transformer non seulement les structures de l’économie, mais plus profondément notre propre rapport au monde. Alors, de ses petites pattes palmées et maladroites, votre batracien alternatif préféré voudrait apporter sa modeste contribution à cette improbable métamorphose.

Cela prendrait la forme d’une bande dessinée collective et participative, territoire que les éditions du CRAPO ont commencé à explorer à travers diverses productions que vous trouverez rassemblées sur cette page.

Extrait (détourné) du mythique PUPU, à retrouver sur http://www.le-crapo.org/pupu-00-bande-dessinee-participative/

Par rapport à ces premières expériences, on vous propose cependant de s’aventurer un poil plus loin. En effet, jusque-là, le principe de fonctionnement demeurait toujours le même : on se réunit lors d’ateliers, où l’on s’amuse d’abord à broder sur un fil narratif commun, que l’on va ensuite illustrer jusqu’à son dénouement final.

La petite astuce qu’on avait trouvée à l’époque consistait à dessiner à plusieurs dans chaque case, et à faire tourner la BD de telle façon que l’hétérogénéité des styles respectifs finissait par s’harmoniser en se mélangeant les uns aux autres sur la longueur de l’histoire.

À présent, on va essayer de partir vers quelque chose d’un peu plus libre. Bien sûr, on pourra toujours, si on le souhaite, continuer de tisser nos récits de concert puis les mettre en images ensemble lors de ces fameux ateliers collectifs. Les éditions du CRAPO tâcheront d’ailleurs d’en organiser quelques-uns !

Mais rien n’empêchera non plus de contribuer à distance, par des fragments qu’il s’agira ensuite de faire tenir bout à bout, trouver quelles transitions insérer entre ceux-ci, se répondre les un·e·s aux autres ou se prendre à contre-pied, détourner des parties déjà produites pour en modifier le sens, réagencer l’ordre des séquences, réinventer les dialogues, ou tout cela à la fois et plus encore.

C’est ainsi qu’en partant du tract de présentation initial, par lequel vous avez peut-être découvert ce projet…

On s’est demandé par quoi on pourrait remplacer l’annonce du bas s’il s’agissait d’inscrire les deux cases du haut dans la continuité d’un récit, et on a abouti au résultat suivant.

On peut toutefois estimer que le bas de la page devrait plutôt être placé avant le haut. Et qu’entre les deux il y aurait la place pour un sacré paquet de séquences intermédiaires. Ou pas. Ce qui formerait alors une ellipse méchamment balaise…

Dans cette hypothèse d’inversion des deux séquences existantes, on pourrait aussi envisager de modifier le texte figurant en amorce de la page actuelle.  À la place de Ce matin-là sur le balcon…, on pourrait par exemple imaginer quelque chose du genre : Et comment on fait marche arrière maintenant ? Ou bien : Mais tout le monde n’apprécie pas forcément

Et toutes sortes d’autres éventualités qu’on vous laissera caresser rêveusement…

Pour que cela puisse fonctionner, nous vous proposons comme d’habitude de placer ces créations sous licence Creative Commons, dans l’une de ses acceptions les plus étendues. Celle-ci vous autorise à les reproduire ou à les modifier aussi bien à titre gracieux que commercial, du moment que les mêmes droits sont conservés pour tout nouvel usage. On appréciera aussi que vous pensiez à mentionner l’origine du projet, en indiquant l’adresse de ce site.

Car s’il y a encore des chances d’échapper au désastre qui se profile ou à ses conséquences funestes (dictature pseudo-écologiste, jouissance des ressources restantes réservée à une minorité…), c’est probablement, croyons-nous, en creusant la piste d’une mise en commun des biens disponibles, qu’ils soient matériels ou pas.

Voici donc notre minuscule et trébuchante participation à ce défi crucial, en espérant que celle-ci fasse des émules. N’hésitez pas à vous en inspirer à votre guise. Pourquoi pas sous forme de journal mural, comme ces Grands Papiers auxquels le CRAPO avait eu l’honneur d’être convié à l’initiative du génial et regretté Christophe Évette, fondateur des Grandes Personnes

Car ce qu’on trouve de plus excitant, dans cette affaire, c’est justement que nul ne sait encore quelle direction elle prendra exactement. Un genre de bande dessinée en mode permaculture, quoi. Alors, ça vous dit d’en être ?

P.S. : pour toute demande ou précision, concernant notamment le format des fichiers à échanger, merci de nous contacter par mail à cette adresse.

P.P.S. : dans un avenir plus ou moins proche, le CRAPO vous soumettra aussi quelques petits jeux, thèmes, contraintes narratives, sources d’inspiration et autres, au prétexte de stimuler votre créativité et tisser des liens entre nous tou·te·s. Avanti popolo !

Et ça c’est Le Toimoinou et la forêt des rêves, légèrement bidouillé et dont l’original vous attend sur http://www.le-crapo.org/ltelfdr-1/

 

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